Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LIBRE LUCHA PARIS 20

4 février 2020

Laissez-Nous Respirer !

Appel des familles contre l'impunité des violences policières,
pour l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles 
et des armes de guerre en maintien de l’ordre

Cédric Chouviat est le premier mort de l’année à cause de violences policières. Sera-t-il le dernier de la longue liste des personnes tuées par les forces de l’ordre ? Les statistiques des années précédentes nous font craindre que ce ne soit pas le cas. 26 décès en 2019, combien en 2020 ?

Nous apportons tout notre soutien et notre entière solidarité à la famille de Cédric pour qu’ils obtiennent la paix et la justice qu’ils demandent.

Car c’est aussi notre histoire. La vérité, la justice et la paix c’est aussi ce que nous demandons pour Lamine Dieng, 25 ans, décédé à la suite d’une clé d’étranglement et d’un plaquage ventral, tout comme Adama Traoré, 24 ans, Aboubacar Abdou, 31 ans, Abdelhakim Ajimi, 22 ans, Abou Bakari Tandia, 38 ans, Ricardo Barientos, 52 ans, Mohamed Boukrourou, 41 ans, Massar Diaw, 24 ans, Philippe Ferrières, 36 ans, Mariame Getu Hagos, 24 ans, Serge Partouche, 28 ans, Wissam El Yamni, 30 ans, Abdelilah El Jabri, 25 ans, Amadou Koumé, 33 ans, Mamadou Marega, 38 ans, Mohamed Saoud, 26 ans, Ali Ziri, 69 ans, mort après un pliage, Abdelhak Goradia, 51 ans, décédé par asphyxie dans un véhicule de police… et des dizaines d’autres « malaise cardiaque », « asphyxie », « mort naturelle » sans autre détail communiqués aux familles. Ce 3 janvier 2020, c’est Cédric Chouviat qui est décédé par asphyxie après une clé d’étranglement et un plaquage ventral.

Les témoins de cette interpellation ont confirmé ce que nous dénonçons depuis toujours : l’utilisation délibérée par les agents des forces de l’ordre de techniques extrêmement violentes et « potentiellement létales », selon la dénomination officielle. Clé d’étranglement, plaquage ventral et pliage, ces trois pratiques ont pour but d’immobiliser une personne en lui comprimant le thorax et le cou pour entraver la respiration. Mais plus la compression dure, plus l’interpellé manque d’oxygène et plus il se débat. Et plus les agents renforcent leur pression. Et plus cette violence tue.

Malgré les condamnations répétées de la France par la Cour européenne des Droits de l’Homme et par l’ONU, ces techniques continuent d’être pratiquées et de causer la mort. Malgré la condamnation de ces usages par la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International et l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, l’Etat se contente de justifier le « travail » de ses agents.

Comme la femme, les enfants et le père de Cédric, nous avons fait confiance à la justice de notre pays. Mais notre expérience pour que la vérité soit faite sur les violences qui ont tué nos proches nous a fait découvrir la réalité d’un déni de justice systématique pour les victimes. Un déni entretenu par une véritable culture du mensonge qui entraîne une culture du non-lieu.

La famille Chouviat a déjà subi le même traitement de la part des autorités que celui que nous avons connu : non-information des proches puis mensonges sur les causes de la mort, mépris de toute compassion élémentaire, tentative de criminaliser la victime pour la déshumaniser et maintien en activité des responsables de la mort d’un homme. Autant de souffrances, d’insultes, de calomnies qui s’ajoutent à la douleur des familles.

Ces contre-vérités des premières heures justifient des années de procédures interminables, d’enquêtes administratives et d’instructions bâclées, voire conduites à charge contre les victimes et leur entourage. Et bien sûr des frais de justice considérables. C’est tout un système auquel sont confrontées les victimes et leurs familles, qui révèle une impunité permanente aux membres de forces de l’ordre qui blessent, mutilent et tuent. C’est une violence judiciaire qui excuse, absout et prolonge les violences policières.

Ces brutalités permanentes étaient auparavant « réservées » aux habitants des quartiers populaires, comme le Mouvement de l’Immigration et des Banlieues le dénonçait il y a plus de vingt ans. Aujourd’hui, elles débordent dans les centres-villes. Et tous les témoins du déchaînement furieux de la force publique contre les mouvements sociaux peuvent désormais comprendre la violence d’Etat qui nous est imposée.

Cette violence assermentée à présent visible jusque dans les quartiers bourgeois est également celle des armes classées armes de guerre, là aussi d’abord utilisées dans nos quartiers. Le flash-ball est apparu en 1999. Et il a aussitôt éborgné Ali Alexis, à Villiers-sur-Marne. Cette arme a été remplacée par le LBD qui a été « inauguré » en 2007, à Villiers-le-Bel, pour mater la révolte des habitants après la mort de Moushin et Laramy percutés par un véhicule de police. Et les grenades comme celle qui a tué Rémi Fraisse en 2014 ou celle qui a tué Zineb Redouane en 2018 ; comme celles qui ont mutilé des dizaines de personnes et grièvement blessé des centaines lors des dernières manifestations, sont les mêmes qui explosent dans nos quartiers depuis presque dix ans.

Ce ne sont pas des « bavures » ni des « dérapages » mais des pratiques régulières autorisées par un État qui assume de pouvoir blesser grièvement, mutiler ou tuer un homme pour un contrôle d’identité.

C’EST POURQUOI NOUS EXIGEONS :

➡ L’interdiction totale de l’usage par les forces de l’ordre de toutes les techniques d’immobilisation susceptibles d’entraver les voies respiratoires.

➡ L’interdiction totale des armes de guerre en maintien de l’ordre (LBD, grenades GMD, GM2L et similaires).

➡ La création d’un organe public indépendant de la police et de la gendarmerie pour enquêter sur les plaintes déposées contre les agents des forces de l’ordre.

➡ La mise en place d’une réglementation qui associe la famille dès le constat de décès (autopsie autorisée seulement après un entretien de la famille avec les services de la médecine légale).

➡ La publication chaque année par le ministère de l’Intérieur :
• du nombre de personnes blessées ou tuées par l’action des forces de l’ordre,
• du nombre de plaintes déposées pour violence par les forces de l’ordre,
• du nombre de condamnations prononcées.
 

Et nous vous appelons toutes et tous à nous rejoindre
le 14 mars à Paris, pour la Marche de la Journée internationale
contre les violences policières

 LIEN PETITION: https://www.change.org/p/laisseznousrespirer-appel-des-familles-contre-l-impunit%C3%A9-des-violencespolici%C3%A8res

LAISSEZ-NOUS RESPIRER !
Vérité et justice – Pas de justice, pas de paix !

A l'appel du collectif Vies Volées et du comité Adama avec la famille Dieng et le comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng (Paris, 20e), la famille d'Abou Bakari Tandia (Courbevoie, 92), la famille de Tina Sebaa (Saint-Fons, 69), la famille de Baba Traoré (Joinville-le-Pont, 94), la famille d'Abdelhakim Ajimi (Grasse, 06), la famille de Mahamadou Marega (Colombes, 92), la famille de Mahamadou Marega (Ivry, 94), la famille de Youcef Mahdi (Melun, 77), la famille d’Angelo Garand et le collectif Justice pour Angelo (Blois, 41), Awa Gueye et le collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye (Rennes, 35), le comité Justice et Vérité pour Wissam El Yamni (Clermont-Ferrand, 63), le comité Vérité et Justice pour Gaye Camara (Champs-sur-Marne, 77), le collectif Selom et Matisse (Lille, 59), le comité Justice pour Ibrahima Bah (Villiers-le-Bel, 95), le comité Vérité pour Curtis (Massy, 91), le comité Vérité et Justice pour Morad Touat (Marseille, 13), le comité Justice pour Liu Shaoyao (Paris, 19e), le comité Vérité et Justice pour Ali Ziri (Argenteuil, 95), Haby Koumé sœur d’Amadou Koumé (Saint-Quentin, 02), les parents et la sœur de Rémi Fraisse, le collectif Vérité et Justice pour Mehdi (Vaux-en-Velin, 69), Florica Floarea et le comité Vérité et Justice pour Dorel (Vigneux-sur-Seine, 91), Salah Zaouiya et l’association Mémoire Jawad Zaouiya (Mantes-la-Jolie, 78), Justice pour Mehdi Bouhouta (Vaux-en-Velin, 69), la famille Touré et le comité Vérité et Justice pour Zakaria (Troyes, 10), Syakha Traoré, frère de Bouna (Clichy-sous-Bois, 93), Geneviève Legay (Nice, 06), Franck Lambin, père d'Allan (Saint-Hilaire-des-Landes, 35), Vérité et Justice 31 (31), l'Assemblée des Blessés et les Mutilés pour l’exemple.

Publicité
8 avril 2019

SAMEDI 15 JUIN VERITE ET JUSTICE POUR LAMINE : la lutte continue !

L’image contient peut-être : texte

2 mars 2019

MARCHE Contre le racisme d'Etat et les violences policières

affiche-marche-16-mars-bat-01-2

 

Ensemble face à l’Oppression et la Répression

Riposte populaire !

 

Nous, familles des victimes tuées, violées, mutilées, blessées par la police ;

Nous, migrant.e-s chassé.e-s, torturé.e-s, traumatisé.e-s, persécuté.e-s par l’Etat et le système des frontières ;

Nous, habitant.e-s des quartiers populaires harcelé.e-s et humilié.e-s au quotidien par les forces de police et ciblé-e-s par le racisme d’Etat ;

Soutenu.e-s par des collectifs, des associations, des syndicats et des partis politiques ;

 

Nous marcherons ensemble, contre le racisme d'Etat et les violences policières

Samedi 16 mars 2019 à 13h12 à Place de la Madeleine à Paris.

 

Dans un contexte où les violences policières, d’abord principalement exercées dans les quartiers populaires, s’étendent de plus en plus à toute la société,

Dans un contexte d'état d'urgence constitutionnalisé où nos libertés reculent et les violences d'Etat gagnent du terrain contre l'ensemble de la population, avec notamment depuis le 17 novembre plus de 1000 condamnations, près de 3000 blessé.e-s, dont une centaine gravement, et plus de 20 mutilé.e-s et 1 morte Mme Zineb Redouane,

Dans un contexte où le racisme progresse,

 

Nous protesterons, contre la logique du capitalisme qui divise pour mieux régner et briser le tissu social, contre l'apologie de la haine de l'autre, contre le délit de solidarité, contre toutes les formes de discriminations qui privent leurs victimes de leurs droits à l’embauche, au logement, à la santé, à l’éducation.

Nous protesterons contre l’impunité policière et pour la mémoire de celles et ceux morts sous les coups des violences policières.

Nous manifesterons pour le droit d'exister et de protester, pour le droit d'être ce que nous sommes et pour le droit d'exprimer publiquement nos opinions politiques.

 

Nous manifesterons pour construire une société égalitaire fondée sur la justice, la vérité et la dignité de chacun.e.

 

Ensemble, pour exiger un autre modèle de société :

 

  • Vérité et Justice pour toutes les victimes de violences policières et du système des frontières
  • Interdiction de la Clé d'étranglement, du Pliage et du Plaquage ventral (Techniques d’immobilisation mortelles utilisées par la police) et des contrôles au faciès
  • Retrait des LBD, des Flashball, de tous les types de grenades et du pistolet à impulsion électrique
  • Régularisation de tous les sans-papiers et abrogation de la loi asile-immigration
  • Liberté de circulation et d’installation et fermeture des centres de rétention
  • Abrogation de toutes les lois xénophobes et racistes
  • Égalité des droits dans l’accès au logement avec ou sans papiers, l’emploi, la retraite, la formation et la santé
  • Droit des résidents des foyers à un logement décent et stable, qu’il soit individuel ou collectif
  • Droit à la vie privée, droit d’héberger, droit de maintenir ses pratiques culturelles de solidarité et d’entraide dans les foyers.

 

appel-16-mars-2019-2
13 avril 2018

VIDEO "LE COMBAT DE LA FAMILLE BLAISE"

https://player.vimeo.com/video/249945986

 

https://www.facebook.com/associationlibrelucha/

12 septembre 2017

TEE SHIRT DE L'ASSOCIATION EN SOUTIEN A LA FAMILLE DIENG ( Vérité et Justice pour Lamine Dieng )

 

Tee-shirt de notre asso en soutien à la famille Dieng Lamine Dieng Collectif Vies Volees

 

EN VENTE SUR : http://www.bboykonsian.com/shop/T-shirt-Libre-lucha-Noir_p1440.html

 

produit-1440

 

produit-1440-1

 

Merci à tous ceux qui ont contribués à ce tee-shirt ( spécial et énorme big'up à  Helios Figuerola Garcia  et Ally Read ) et tous ceux qui nous ont inspiré(e)s/ qui nous inspirent et nous soutiennent...... pour ceux qui comprendront et ceux qui espère... Avec des pensées pour nos disparus.

Publicité
11 septembre 2017

SOUTIEN A LA FAMILLE DIENG

Dix ans après la mort de Lamine Dieng entre les mains de la police, et suite à un non-lieu prononcé en 2014 puis confirmé en 2015, la Cour de cassation vient elle aussi de confirmer le non-lieu. La famille n'a désormais plus aucun recours en France, et envisage de saisir la Cour européenne des droits de l'homme. Ces dix ans de combat et de procédure ainsi que l'organisation de la journée de commémoration des dix ans de la mort de Lamine ont engendré de nombreux frais. Vies volées en appelle à la solidarité de toutes et tous afin d'aider la famille Dieng à y faire face.

www.lepotcommun.fr/pot/ed4qclxq

8 mai 2017

COMMEMORATION DES 10 ANS DE L'ASSASSINAT DE LAMINE DIENG PAR LA POLICE

« Malheureusement aucune marche ne fera revivre les morts. En revanche en continuant la mobilisation avec le collectif des familles de ceux dont la vie a été volée par la police, on peut aider à rétablir la vérité et l’honneur. »

Rendez-vous Samedi 17 Juin 2017 Pour les 10 Ans de l'assassinat de Lamine Dieng par la Police Nationale.

Page Facebook : Collectif Vies Volees
Twitter : @ViesVolees

 POT COMMUN POUR PARTICIPER FINANCIÈREMENT : https://www.lepotcommun.fr/pot/9kvomigr
21 février 2017

livre 100 PORTRAITS CONTRE L'ETAT POLICIER

« Ce que nous attendons des portraits ? Sans doute qu'ils interpellent. [...] Des peintures murales politiques et culturelles chicanas ou irlandaises, en passant par le graff qui honore traditionnellement ses morts en les peignant dans la rue, le portrait des défunts réaffirme leur place et leur présence dans la communauté, leur empreinte sur elle. Il dit l'amour, le refus d'oublier et le désir de faire avec les morts. Ceci veut aussi dire, agir en conséquence. Garder vivant le souvenir de ces existences précieuses nous engage à la lutte, nous rappelle à notre devoir de vivant·es qui est de lutter pour la vérité et la justice pour celles et ceux parti·es.
L'art populaire, militant, de l'affiche on le retrouve dès les premières mobilisations des populations non-blanches en France pour Mohamed Diab en 1972 ou Malika Yazid en 1973 par exemple. Les marches contre les crimes racistes et sécuritaires ont elles aussi très rapidement intégré des portraits brandis des victimes. [...] Ces portraits réaffirment aussi le caractère sacré de la vie, bafoué par la mort brutale. Ces vies volées ne sont pas seulement les symptômes d'une violence d'État : il s'agit d'individu·es qui avaient des rêves. Des personnes sensibles qui étaient aimables et aimées. Et ces morts auraient pu être évitées. »

produit-1400


Ce livre rend visible le flux permanent de personnes qui meurent victimes de l’État policier français de 1947 à aujourd'hui.
Elles ont été étouffées, abattues, percutées, battues à mort, lors de contrôles, d’arrestations, d’expulsions, de mouvements sociaux ou de manifestations, par les forces de l'ordre. D'autres encore sont mortes en prison.
Les auteur-es s’emparent de la forme du portrait militant, hérité de l’art mural, du graff, d’artistes comme Emory Douglas, et réactivé dans les mouvements actuels contre les violences policières aux États-Unis, par Oree Originol notamment.
Le dessin rompt avec la froideur clinique de la liste des morts. Sous forme d'affiche, il est une tentative de reprendre la rue et ses murs.
Le récit des circonstances et des suites judiciaires permet de saisir comment toutes ces petites histoires, souvent tombées dans l’oubli, forment la grande Histoire de la domination policière en France et son caractère à la fois de classe, raciste et colonial.
Les dessins se veulent aussi porteurs d’amour pour les victimes et de solidarité pour leurs proches.

 

Vous le trouverez en vente ( en autre ) ici : http://www.bboykonsian.com/shop/100-portraits-contre-l-etat-policier_p1400.html

26 novembre 2015

LIBRE LUCHA VOUS PROPOSE SON AIDE POUR :

 

- Organisation de concert ( de la recherche de salle, aux contacts avec les artistes, de l'organisation technique à la communication )

 

- Organisation de manifestation en extérieur ( formalités administratives et  techniques/ aide à la communication et à l'identification et à la recherche de partenaires )

 

- Aide à la rédaction de courriers et aux démarches administratives; conseils juridiques 

 

- Apport de soutien dans le cadre de certaines démarches administratives / juridiques 

 

- Aide à la rédaction et mise en place de projet associatif/ social / artistique / culturel

 

N'hésitez pas à nous contacter ! 

associationlibrelucha@yahoo.com

 

Pour toute aide souhaité nous demandons une adhésion à l'association à prix libre.

15 juillet 2014

M.A.P- Palestine

Publicité
1 2 > >>
LIBRE LUCHA PARIS 20
Publicité
Archives
Publicité